Au Coeur de l'Empire Mongol : Valérie 32 ans, 59 Wattignies - Juillet 2015

Impression d’ensemble : mitigée à cause d’une organisation plus que limite à certains moments.
 
Les paysages : magnifiques et finalement assez variés. Les photos parlent d’elles-mêmes ! C’est bien l’une des seules raisons qui me poussent à revenir en Mongolie. Les neuf jours de pluie de suite ne m’ont pas posé de problème étant bien équipée mais j’ai compris pourquoi la Mongolie était si verte ! Au niveau de l’itinéraire, il est dommage de passer, parfois dans la même journée, plusieurs fois au même endroit… Etant donnée l’étendue, n’y avait-il pas moyen de prendre un chemin différent à l’aller puis au retour ? J’avais eu un peu l’impression de tourner en rond…
 
L’intérêt culturel et historique : les fêtes du Naadam ont été une formidable mise en bouche (courses de chevaux, osselets, tir à l’arc, lutte) mais dommage de n’avoir pas pu profiter pleinement des festivités à cause d’un manque d’organisation (horaires qui changent en permanence donc nous avons raté des évènements). Plusieurs visites de monastères bouddhistes avec des explications fort intéressantes sauf pour l’un d’entre eux où notre interprète ne nous a pas accompagnés (elle a dû gérer une personne blessée dans le groupe). Donc nous nous sommes retrouvés seuls avec les Mongols qui ont fait leur possible pour nous faire comprendre certaines choses mais la barrière de la langue a limité les échanges. Dommage ! Mais merci à eux d’avoir fait des efforts mais s’ils ont été un peu vains...
 
L’intendance : un peu plus de communication au sein de l’équipe et avec le groupe est plus que souhaitable. Nous nous sommes retrouvés à une quinzaine à l’aéroport avec des marcheurs et des cavaliers provenant de différentes agences de voyage. Nous avons passé plusieurs jours sans savoir si nous faisions le même itinéraire (intitulé de la rando variant suivant les agences), ensemble ou pas : à chaque fois que nous posions des questions, nous avions des réponses différentes et parfois contradictoires. Ce n’est pas agréable de ne pas savoir où on va…
Personne n’était au courant de mon intolérance alimentaire à mon arrivée donc je n’ai pas pu prendre de petit-déjeuner les premiers jours et je n’ai pas mangé à satiété au début. L’interprète m’a un peu envoyée sur les roses quand j’ai signalé le problème. Je veux bien comprendre qu’il y ait le stress du départ mais on ne joue pas avec une maladie… Avec un peu de patience et des explications, les deux cuisinières (Djara et Tonga) ont fait leur possible pour que tout se passe bien. Il y a eu une nette amélioration et je leur ai promis de revenir si j’arrivais à reprendre du poids !
Etant donné les endroits où nous sommes passés et l’état des routes, les chauffeurs ont plus que bien géré. Bravo à eux !
Perte de mon bagage lors du vol de retour : la compagnie aérienne m’a dit que lorsque le temps de transit est inférieur à deux heures à Moscou, ils ne sont pas en capacité de faire le transfert de bagage dans les temps donc c’était 
"normal" que je n’aie pas mon sac à l’arrivée. A prévoir ! Surtout qu’ils ont mis une semaine (au lieu des 24-48 heures promises à mon arrivée) à me renvoyer mon bagage avec mes médicaments à l’intérieur (je ne peux les prendre avec moi en cabine car une fois sur deux ils ne passent pas le contrôle et finissent à la poubelle même si j’ai mon ordonnance avec moi…) Comme ce n’est pas la première fois que cela m’arrive avec Aeroflot, je pense qu’il serait souhaitable de prendre un temps de transit plus long pour éviter ce genre de problème.
 
Les guides : certains des interprètes avaient un niveau en français plus que limite donc il nous arrivait de ne pas comprendre. Dommage ! Nos trois Mongols (Aggy, Iggy et Pouna) ont été de formidables compagnons d’aventure. Merci de nous avoir appris vos jeux de cartes à vous, nous avons passé d’excellentes soirées grâce à vous ! Toujours prêts à nous aider. Mais, j’ai un peu regretté de ne pas pouvoir gérer un peu plus mon cheval seule. Et je ferais remarquer que si je me mets à peu à l’écart ou en retrait, c’est volontaire. Je n’ai pas besoin qu’une personne vienne donner un coup de cravache sur la croupe de mon cheval pour le faire avancer. Je ne suis plus une débutante contrairement à certaines personnes du groupe, je sais faire avancer mon cheval sans problème ! Mais, comme il y avait une râleuse avec nous, j’ai préféré me mettre à l’écart pour ne pas faire de réflexions qui auraient encore dégradé l’ambiance du groupe. Après, je comprends en partie leurs réactions étant donné qu’une cavalière s’était cassé la clavicule mais en me stressant, ça risque d’être pire que mieux !
 
Les chevaux : ce sont des chevaux semi-sauvages donc nous n’avons pas pu les préparer nous-mêmes. Pour monter et descendre, il fallait attendre que l’un des Mongols tienne le cheval (consigne que n’a pas respectée la cavalière accidentée…) Donc, il faut bien les respecter. Personnellement, j’ai adoré mon petit cheval (c’était celui de Pouna : un cheval mongol et non un cheval pour "touriste") : généreux et volontaire dans l’effort, très confortable, bien dans sa tête. Il avait un peu peur des "accessoires d’humain" comme la cape de pluie, les sacoches… Mais il n’a jamais eu peur des situations ou objets un peu particuliers que nous avons rencontrés sur le trajet. Comme ils vivent en extérieur, ils connaissent bien leur environnement et ne bougent pas en cas d’orage ou de chute de branche sur leurs croupes. Franchement, si je pouvais, je le reprendrais bien une prochaine fois !
 
Suggestions : dans les autres agences, la rando est ouverte aux débutants (ce qui ne concorde pas avec le niveau intermédiaire demandé par Cavaliers du Monde). Je me suis donc retrouvée avec des débutants qui avaient juste fait une dizaine d’heures en manège et aucune sortie en extérieur. Au départ, ils ne voulaient faire que du pas pour s’habituer. Désolée mais je ne suis pas venue en Mongolie pour ça… De plus, ils avaient du mal à gérer leurs chevaux surtout aux allures, l’une d’entre elles m’est rentrée dedans à plusieurs reprises au galop car elle lâchait les rênes pour pouvoir se tenir à la selle ("je ne peux pas tout gérer"…) Je pense qu’il faudrait se mettre d’accord sur le niveau requis et surtout ne pas autoriser ce genre de personnes à se mettre en danger elles-mêmes, leur cheval et l’ensemble du groupe. Je ne prétends pas être une excellente cavalière et je ne voudrais pas pécher par excès de confiance mais heureusement que j’aie su gérer certaines situations…
J’ai été obligée de rater une demi-journée à cheval pour aider à soigner la cavalière qui s’était cassé la clavicule. Je sais bien que je suis pharmacien et que j’ai prêté serment d’aider les personnes qui en ont besoin. Mais, pourquoi est-ce à moi de dispenser les médicaments contre la douleur ? Pourquoi n’y en avait-il pas dans la trousse à pharmacie de premier secours ? Je trouve cela un peu limite… Il y a un minimum à avoir ! Je suis cliente au même titre que les autres, dans ces conditions, j’estime qu’ils me doivent une demi-journée à cheval !
Pour la semaine passée dans la famille, je regrette juste qu’un certain nombre de Mongols parlant français et voulant "se mettre au vert" soient là en même temps que moi. J’ai donc moins profité de la famille car il y avait trop de monde et que fatalement, ils sont venus me parler en français (sauf le premier jour où j’étais seule, c’était top !) Ça a un peu tout gâché !

Palmarès de Valérie : Mongolie 2015 (12/20), Maroc 2015 (18/20), Maroc 2014 (19/20), Maroc 2014 (19/20), Maroc 2013 (19/20), Maroc 2013 (19/20).

NOTE : 12/20