Cuba Verde : Jacky 60 ans, 75 Paris - FĂ©vrier 2014

Impression d’ensemble : c’est un joli parcours diversifié pour découvrir à rythme doux la campagne, les montagnes, les forêts et les pueblos de l’ouest de Cuba. Dans cette région, les chevaux sont très présents, comme moyen ordinaire de transport et de travail, si bien que le randonneur plus "touriste" s’intègre naturellement à cette réalité. Le contact avec les Cubains locaux est aisé, les villageois sont accueillants.
 
Les paysages : les paysages de mogotes (énormes blocs calcaires émergés de la plaine) font de la vallée de Viñales un lieu fort dépaysant. La région de Mil Cumbres, accidentée et variée, offre des points de vue saisissants. Les habitations locales, sommaires mais bien tenues et heureusement colorées, viennent pigmenter la verdeur exubérante de la végétation tropicale.
 
L’intérêt culturel et historique : l’intérêt consiste surtout dans le contact avec les habitants de ces régions pour avoir un aperçu de leur mode de vie. Fruits à volonté et musique garantie tous les soirs ! Dans les petites villes animées comme Viñales, on trouve vite le bon endroit pour écouter un groupe sympathique. La visite des deux "haras socialistes" de Artemisa/Charco Azul et La Guabina montre la présence d’une véritable culture équestre. Si vous voulez accroitre l’intérêt culturel et historique, faites comme moi et passez quelques jours supplémentaires à La Havane, en logeant chez l’habitant, dans une "casa particular", et en sortant des quartiers courus par les touristes : ce sera parfois surprenant mais pas décevant !
 
L’intendance : bien, sans problème. Quelques difficultés au départ, pour notre chauffeur Cubain de Transtur, qui expérimentait le parcours et a dû parfois tâtonner pour trouver la bonne route. Nous nous sommes très bien entendus avec lui. L’abondance et la variété de fruits sont un plaisir. La cuisine cubaine est simple mais agréable et nos hôtes Cubains se sont montrés très attentifs à notre égard.
 
Les guides : les guides locaux se sont montrés fiables et attentifs. Ils ont contribué à nous faire découvrir les paysages et les gens de leur région. Certains sont plus expansifs que d’autres, qui sont peut-être un peu réservés à l’égard de touristes étrangers. Le contexte cubain n’est sans doute pas sans effet et il faut le prendre en compte
 
Les chevaux : pour chacun des cavaliers, il y a eu autant de chevaux montés que de points de départ puisque les différents lieux de randonnée ont été reliés par le minibus de Transtur. La qualité des chevaux est donc inévitablement inégale. Dans mon cas, bonne, logiquement, dans les deux fermes équestres de Charco Azul/Artemisa et La Guabina. J’ai particulièrement apprécié la monture que j’ai eue, deux jours, à la Guabina : robuste et active. A Mil Cumbres, sur un parcours accidenté et souvent très humide, les petits chevaux criollos avaient le pied particulièrement sûr. J’ai trouvé plus limite le cheval monté à Viñales, vite essoufflé, peut-être parce que, en cet endroit, les chevaux "tournent" rapidement entre les flux de touristes.
 
Suggestions : deux suggestions, la première étant sans doute plus aisément réalisable que la seconde :

  1. Disposer d’un guide Cubain unique qui joue le rôle de coordonnateur au long de la randonnée : il faut qu’il connaisse bien évidemment les guides équestres locaux et soit en mesure d’assurer la coordination "administrative" dans un pays où ce n’est pas toujours simple. Par exemple, José, dit Pepe, qui, de pair avec le guide équestre local, nous a accompagnés durant la randonnée de Mil Cumbres, paraît le type de personne à même de jouer ce rôle : il parle français, connait beaucoup de choses et de monde dans son pays, se livre volontiers à commentaires et explications et… monte à cheval.
  2. Envisager la transformation de cette randonnée en pointillés successifs en une véritable randonnée continue, où les lieux successifs soient reliés à cheval. On se dit qu’a priori, les fermes équestres de Charco Azul/Artemisa et La Guabina disposent des montures et de la logistique adéquates. L’acclimatation avec les chevaux pourrait aussi permettre progressivement des allures plus actives sur les terrains qui s’y prêtent. J’ai conscience que cette seconde suggestion se heurte probablement à certaines rigidités de l’organisation cubaine.
Palmarès de Jacky : Cuba 2014 (16/20), Argentine 2011 (19/20), Mongolie 2009 (19/20), Maroc 2008 (17/20).

NOTE : 16/20