La Terre de Feu : Laurence 49 ans, 67 Strasbourg - Janvier 2013

Impression d’ensemble : deux semaines exceptionnelles tant sur le plan de la nature, des chevaux, que sur le plan humain. Une randonnée "fantastique".

Les paysages : amoureux des falaises, des grandes étendues de landes et des éclairages sublimes de bord de mer, ne pas s’abstenir. Les changements de lumière et les jeux des nuages donnent à la mer et à la terre des couleurs chaque jour, chaque heure devrais-je dire, différentes. Même si l’on passe par les mêmes endroits à l’aller et au retour, ils ne sont jamais les mêmes. C’est tout simplement merveilleux.

L’intérêt culturel et historique : Adolfo connaît très bien sa région et il est toujours prêt à donner plus d’explications. Difficile de vous dire en quelle langue nous avons parlé : français, anglais, espagnol se mélangeaient, mais tout le monde se comprenait. J’ai lu un ou deux livres sur la Terre de Feu avant de partir, mais je dois avouer que c’est au retour que j’apprécie vraiment de me replonger dans les récits sur cette partie extrême de l’hémisphère sud. J’y ai d’ailleurs souvent retrouvé le nom d’Adolfo que les auteurs remercient pour les informations données et sa connaissance de la région.

L’intendance : seul petit bémol, l’arrêt à Buenos Aires qui ne me semble pas indispensable. C’est trop court pour pouvoir véritablement en profiter et un peu fatigant. Pour le reste, tant à Ushuaia que pendant la rando, c’était juste parfait. L’accueil à La Posta est à l’image de l’ensemble de la famille d’Adolfo, décidément d’une générosité exceptionnelle. Les repas, grâce à Laura et Adolfo, sont de vrais moments de plaisir et de convivialité. Le Cafayate (très bon vin, Malbec) aide aussi beaucoup et n’a jamais manqué… L’initiation à la cuisine argentine avec les tartas fritas fut un grand moment. Pour l’hébergement pendant la rando : tente, cabane… et le grand luxe à Bahia Thetis. Je conseille juste un petit matelas autogonflant pour ceux qui sont un peu fragiles du dos. Mais avec un peu de stretching le soir, et la bonne humeur ambiante, c’est la détente qui règne.

Les guides : passionné de cette terre et de la vie qui va avec, Adolfo, comme toute sa famille d’ailleurs, est d’une générosité à toute épreuve. Attention, n’émettez pas trop de souhaits, car il se mettra en quatre pour y répondre... même quand il s’agit de connaître le goût de la viande de guanaco. A ces éloges, je dois aussi associer Agustin, fils d’Adolfo (17 ans), aussi à l’aise à cheval qu’à pied, excellent professeur de lasso… et adolescent ténébreux, mais complice, drôle, joueur… et fier d’avoir capturé un cheval sauvage. Un merci tout spécialement aussi à la lumineuse Florencia (fille aînée d’Adolfo) qui a fait un petit bout de chemin avec nous le premier jour et à Juan (dernier fils d’Adolfo) pour  m’avoir prêté son cheval si rapide Alta Nerra. Au retour à Maria Luisa, nous étions attendus avec… deux gâteaux couverts de bougies et du Champagne ! Nous étions deux à fêter notre anniversaire pendant la rando et Adolfo ne le savait pas avant de partir. Cette attention extrême à notre égard jusqu’à la fin de la rando m’a valu quelques larmes d’émotion. Adolfo et sa famille sont des gens rares.

Les chevaux : un vrai coup de cœur pour ces chevaux. Extrêmement fiables et d’une résistance hors du commun dans les descentes et les montées parfois assez vertigineuses, mais aussi pleins de fougue et d’énergie lorsqu’il s’agit de faire la course ou de suivre les chevaux sauvages. Caractéristique marquante : ils ne semblent pas véritablement connaître le pas et même dans les galets de cinq à dix centimètres, ils trottent !

Suggestion : ne changer rien et aider Adolfo à protéger cette région si exceptionnelle… contre les quads !

NOTE : 20/20