La Terre de Feu : Anne 48 ans, 50 Le Mesnil Opac - Janvier 2013

Impression d’ensemble : une rando de l’extrême (cavaliers expérimentés !) Fatigués, déprimés s’abstenir ! Quand on a fait cette rando, on peut toutes les faire ! Dénivelés, galops interminables sur les plages, traversées de rios, tourbe, longueur des étapes. Mais Adolfo avait toujours un bout de chocolat ou de nougat dans la poche ! On chantait et on a même joué à chat, à cheval ! D’ailleurs, ON N’EST PAS FATIGUE ! On est revenu trilingue : espagnol, anglais et japonais ! (on a mis cinq jours à apprendre le prénom d’idée massage : Hidemasa) mais "kampaï" (alias campanile hein Marie-Paule), ça passe tout seul ! Le soir, après une bonne soupe, c’était cours de stretching (merci Marie-Paule) et après dîner, cours de salsa (merci Babeth). Nous avons assuré à Hidemasa que nous étions des "French girls" typiques. Ce qui est sûr, c’est qu’il avait le sourire et qu’il reviendra en France ! Bon, sinon, j’aurais dû être la seule à rentrer en France : dans une montée, Dali (et Marie-Paule) ont voulu doubler, mais le cheval s’est couché dans la tourbe ! Marie-Paule coincée la jambe dessous, puis les suivants ont vu les quatre fers en l’air, deux tours et le cheval s’est arrêté tout tremblant plus bas. Là, Agustin rigolait (plus que nous) ! Marie-Paule ayant bandé ses abdos (durs durs grâce au stretching) n’a rien eu ! Ceux qui ont vu étaient blancos ! On a débriefé pendant deux jours ! Puis, Nathalie nous a fait un galop d’enfer sur la plage, accrochée à la crinière, la selle sur le côté ! Pour les deux, pas eu le temps de crier, réflexe survie. D’où le confirmé nécessaire pour les cavaliers ! Quant à Laurence, Hidemasa, Babeth et Dorothée, ils ont failli être intoxiqués par le CO2 dans le 4x4 de transfert du retour : pot d’échappement éclaté à l’aller ! Gaz dans l’habitacle au retour !
 
Les paysages : à 180°C. Guanacos ("guacamoles" pour les intimes), lions de mer (odeur de poisson deux collines avant !), chevaux et taureaux sauvages, renards gris, condors, cara caras, ibis, otaries curieuses (que Babeth a approchées en kayak à Bahia Thetis). MAIS PAS DE PINGOUIN ! Publicité mensongère Christophe : on a fait tout ça pour le pingouin et on l’a pas trouvé !!!... En fait, le tien, il s’était perdu ! Y’a pas de colonies à Mitre ! Des plages, des falaises à monter puis à descendre, de la tourbe traîtresse, c’est élastique puis tout d’un coup on s’enfonce ! De la pluie, trois fois de la grêle, deux fois du soleil, du vent (bord de mer), des couleurs australes… Bon, c’est pas romantique, c’est sportif ! Pour les galops Pleine Nature, on a directement eu le 7, délivré par Nathalie !
 
L’intérêt culturel et historique : intéressant de savoir l’histoire de cette île et le travail d’Adolfo au sein d’une asso de sauvegarde ! Espérons que les quadistes ne se multiplieront pas ! Soirée rafraichie par leur présence lors d’un partage de refuge. On n’a pas les mêmes intérêts ! Y z’ont pas voulu danser la salsa avec nous !
 
L’intendance : 45 mn de retard pour le vol Paris-Barcelone, on commençait à faire des plans sans Ushuaia ! Mais 2h30 de retard pour Barcelone-Buenos Aires, donc plus de pb pour les bagages ! Le plan très détaillé de BA fourni par Christophe nous a permis de crapahuter + de 6 h dans BA ! Finalement on a craqué pour un taxi et retour à l’hôtel : bien ! On a marchandé le petit déjeuner buffet à l’arrivée vu qu’on repartait à 5 h du mat' le lendemain. A Ushuaia, Adolfo nous attendait (sans pancarte), on a failli avoir peur ! Comment nous a-t-il reconnues ? Mystère ! Repas suffisants avec quelques fruits, tomates (au début) et des tortas fritas + dulce de leche + Cafayate jusqu’au bout de la rando ! Du fromage, ça évite l’hypoglycémie à 11 h ! Chorizo étonnant ! On a même eu droit au Champagne et gâteaux au retour : deux anniversaires et trois chutes d’Adolfo ! Jamais été accueillie par une telle famille ! Tous se mettent en quatre pour vous. Il suffit de penser (tout haut) et pof, ça apparaît ! On a goûté à la vache d’Hector, le dernier gaucho, maître-sellier chilien. Mais Babeth s’est élancée après Adolfo qui était parti avec son fusil : NOOONNNNNNNN ! PAS LE GUACAMOLE !
 
Les guides : Adolfo adorable, parle un espagnol très compréhensible. Agustin, son fils, 17 ans, a effectué un accompagnement "initiatique" : il a tué un taureau pour nourrir ses quatre chiens et a attrapé une pouliche sauvage de 2 ans et l’a ramenée ! Après un galop avec les chevaux sauvages, un foal de 15 jours avait perdu sa maman et snappait en direction des chevaux du groupe. Qu’à cela ne tienne, Agustin est reparti chercher le troupeau deux collines plus loin et les a rabattus sur la plage vers nous, glissade des jeunes chevaux mais ouf, bébé a retrouvé son groupe ! Sollicité par notre groupe, Agustin a dispensé des cours de lasso à Bahia Thetis. Il a bien ri de nos efforts et positions mais quelques vainqueurs au lasso : Babeth, Nathalie et Marie-Paule !
 
Les chevaux : endurants, sûrs, jamais au pas, ils trottent dans les galets et dans les descentes, ressortent d’un coup de rein de la tourbe, les genoux sur la passerelle de bois (vous voyez le travail !). Neuf cavaliers, quatre chevaux de bât (il faut bien transporter le Cafayate, "cafouillette" pour les intimes, deux bouteilles les premiers soirs et quatre à la fin !) et deux chevaux de rechange, pour Laurence, la plus légère ! Moi, j’ai gardé mon Solo qui a eu bien du mérite ! Ayant le vertige (mais totalement confiance en lui), j’ai changé mon regard de direction au retour (l’inverse de l’aller).
 
Suggestions : à rajouter à la liste : tapis de sol autogonflant, jeux de société, carnet de chants. Pas utilisé les gourdes ou presque remplies d’eau de pluie ! Il est vrai qu’on ne buvait pas beaucoup (d’eau !)


Palmarès d'Anne : Argentine 2013 (20/20), Sicile 2006 (18/20).

NOTE : 20/20