L'Altaï, Terre des Aigles : Frédérick 56 ans & Rebecca 18 ans, 78 Galluis - Juillet 2012

Impression d’ensemble : LUXE, nous n’étions que ma fille et moi… Elle voulait un voyage classé "baroud", elle a été servie. Trois guides à notre service. FABULEUX, fracture espace-temps… Chevaucher au milieu des steppes et des yourtes, traverser les troupeaux de yacks, de chameaux, de chevaux qui nous "interpellent", survolés par les aigles curieux à quelques dizaines de mètres. Nous avions l’impression de nous retrouver dans l’Ouest américain avant la colonisation blanche. Pour moi, avant, les grands espaces, c’était les USA. Aujourd’hui, c’est aussi la Mongolie. RUSTIQUE, le bivouac sous tente permet de ne pas casser la magie de la randonnée et de "rentrer dans le trek".

Les paysages : à couper le souffle, des vallées de 5 à 10 km de large, plus d’une heure pour les traverser. Pas un arbre vu durant 15 jours mais marcher sur un tapis d’edelweiss, de mousse et de lichen. L’atmosphère sèche et déroutante pour apprécier les distances. Cols à 3000 m, vue sur les glaciers. Aucune trace de civilisation, pas de maison, de clôture, de mur, de ligne électrique, pas même de trace d’avion dans le ciel.

L’intérêt culturel et historique : un minimum mais suffisant, nous recherchions les paysages et l’immersion dans cette nature. Accueil extraordinaire des Kazakhs dans leurs yourtes, nourriture à profusion, échanges de photos. Très touchant.

L’intendance : vol intérieur sur Airbus tout neuf. Transferts voiture : 160 km de pistes et de gués à traverser en 5h30 dans un véhicule hors d’âge non fiable qui a rendu l’âme à 10 km de la fin du périple. Repas : pas facile de faire les courses… de maintenir les aliments au frais. Cuisson sur crottins de cheval et bouses de yack. Excellent ! Viande séchant la nuit sur la roue du 4x4, en partie volée la nuit par les rapaces. Notre guide Abbi a débordé d’imagination pour varier les menus.

Les guides : Abbi, guide principal Mongol francophone "haut en couleurs", d’une grande gentillesse. Just, guide cheval Kazakh. Mush, chauffeur le nez dans le moteur et le chiffon à la main. Ils se sont mis en 4 pour nous satisfaire.

Les chevaux : très courageux, robustes et calmes, sauf lorsque nous chevauchions avec les ponchos pluie qui claquaient au vent, logique quoi.

Suggestions : c’est un voyage pour randonneur expérimenté à effectuer en juillet. Trop tard en août avec risque d’orages et de neige, nous évoluons entre 2000 et 3000 m d’altitude. 6 à 10 h de selle par jour. Merci pour la suggestion des étrivières personnelles, indispensables, les Kazakhs montent très court... Vérifier la fiabilité du véhicule logistique… Mon cheval non ferré a souffert des pierriers, des dévers et des descentes. L’étape du lac Noir est supprimée depuis 2 ans… moustiques. L’étape du glacier à 4200 m trop dangereuse n’a jamais été faite à cheval, pas de chemin, à ne pas attaquer à... 15h00. Amis cavaliers, si vous êtes amoureux d’un retour dans le passé et de chevauchées dans les espaces vierges, avec des bergers qui vivent en harmonie avec cet environnement rude, offrez-vous ce merveilleux voyage au bout du monde !


Palmarès de Frédérick & Rebecca : Mongolie 2012 (18/20), Islande 2010, Maroc 2008 (17/20).

NOTE : 18/20