Le Djebel Siroua : Valérie 43 ans, 53 Andouillé - Octobre 2010

Impression d'ensemble : cette randonnée est un réel dépaysement. Coupé du monde pendant une semaine, on peut se ressourcer au contact de la nature, vivre au rythme des chevaux et du soleil et s'immerger dans une autre culture. En octobre, on apprécie la chaleur de la journée mais attention à emporter des vêtements chauds : les soirées  et les nuits sont fraîches.
 
Les paysages : situé entre Agadir et Ouarzazate, le djebel Siroua offre un paysage montagneux où alternent le jaune des zones sèches et le vert des cultures en terrasse situées le long de l'oued. Loin des circuits touristiques, on peut profiter de la tranquillité et de la beauté des paysages. Si le paysage est un paysage de montagne, il ne s'agit pas là d'une randonnée de montagne. On parcourt essentiellement une piste sur laquelle le dénivelé est peu important ce qui entraine par moment une certaine monotonie mais permet de jouir de longs galops... et on n'a pas besoin de marcher !
 
L'intérêt culturel et historique : le djebel Siroua est le pays du safran et des tapis mais aussi des "agadirs". Situé en dehors des circuits touristiques, on y croise une population toujours ravie de nous voir et qui, pour la plupart, voyait des chevaux pour la première fois ! Le safran se récolte en octobre, c'est donc la période à privilégier pour effectuer cette randonnée. Nous avons pu voir la récolte des fleurs de crocus à peine ouvertes (le matin entre la rosée et le lever du soleil) mais aussi la manière dont sont retirés les trois stigmates (travail manuel très long) qui, une fois séchés, deviendront du safran. Nous avons même pu en acheter alors n'oubliez pas de faire du change à votre arrivée à l'aéroport. Les tapis traditionnels sont fabriqués par les femmes dans les villages berbères traversés. On les voit étalés sur le sol au soleil dans les villages. Nous avons là aussi pu acheter des tapis à des prix défiant toute concurrence (10 fois moins chers qu'en France et avec l'assurance de la qualité d'une fabrication artisanale). L'"agadir" est un grenier collectif fortifié où les Berbères entreposaient leurs marchandises (récoltes, jarres d'huile, etc.) pour les protéger des pillages. Nous avons pu entrer dans l'un d'eux et voir comment ils étaient utilisés. La rencontre avec la population présente à elle seule un réel intérêt : le mode de vie des Berbères mérite d'être découvert et observé (mais surtout respecté).
 
L'intendance : vols et transferts : tout est très bien géré ici et là-bas :
- Ici : l'équipe de Cavaliers du Monde est très disponible et efficace. Ce séjour, prévu en avril mais annulé à cause du volcan islandais, a été reporté sans aucun frais et sans aucune difficulté. Je tiens à redire ici toute la disponibilité, la compréhension et la gentillesse dont a fait preuve l'équipe de Christophe (Stella en particulier) à ce moment délicat pour chacun. Elle a su gagner ma confiance et c'est sereine que je repartirai volontiers pour de nouvelles aventures équestres !
- Là-bas : à l'aller, alors que mon avion avait une demi-heure d'avance, Saïd m'attendait, facilement repérable avec sa pancarte Cavaliers du Monde. Il m'a accueillie chaleureusement puis m'a emmenée prendre un rafraichissement avant que nous ne prenions la route pour rejoindre le point de départ de la randonnée. Au retour, c'est un taxi, très ponctuel, qui m'a conduite de l'hôtel à l'aéroport.
Hébergements et repas :
- Les hébergements (auberge – bivouac – hôtel) sont agréables et confortables et toujours situés à proximité des chevaux (si on excepte le premier soir, veille de départ de la rando). L'équipe d'intendance (Saïd et Raïs) est aux petits soins pour nous.
- Raïs, aux fourneaux, nous a concocté de délicieux tajines chaque soir et de très bons et copieux petits-déjeuners. A chaque arrivée au bivouac, un thé à la menthe nous attendait ainsi qu'un petit goûter (dattes, figues, biscuits traditionnels). Un petit bémol en ce qui concerne les pique-niques du midi : s'il y a abondance, on peut regretter le manque de diversité.
- Saïd fait le maximum pour nous mettre bien et nous satisfaire. Les tentes sont montées (et parfumées) avant notre arrivée (et démontées après notre départ), ce qui est très appréciable. On ne s'occupe de rien : Saïd, très dévoué, est à notre entière disposition.
 
Les guides : nous en avions deux sur cette randonnée : Momo (le chef) et Hassan. Momo prend plaisir à partager son amour et sa connaissance du Maroc. Il nous parle de la culture, de la population berbère, des chevaux, des cultures, de l'histoire et de la géographie de ce pays. Hassan, très sympathique et toujours souriant, assume, à cheval, la fonction de guide et à pied, la fonction d'intendant. Il est polyvalent, toujours actif et prêt à rendre service y compris à brosser ou seller des chevaux lui-même.
 
Les chevaux : les chevaux sont de très gentils entiers. Le mien en particulier ! Fahd s'est montré très docile et très doux. Pour le monter un simple mors à olive suffit ! Je me suis sentie très rapidement en confiance et en sécurité sur son dos. Les chevaux sont de plus parfaitement adaptés à la rareté de l'eau à la rudesse du climat.

Palmarès de Valérie : Maroc 2010 (18/20), Provence 2009 (20/20).

NOTE : 18/20