Les Cheminées de Fées - Sportive : Marion 34 ans, 92 Chatillon - Septembre 2010

Impression d'ensemble : bonne. Les pauses de midi, après le déjeuner, sont peut-être parfois un peu longues : 1h à 1h30 de battement avant de repartir après le pique-nique qui, lui, est pris en 15 à 20 minutes !
 
Les paysages : extrêmement curieux et dépaysants. Valent le détour et contribuent certainement à faire de la Cappadoce une région particulière à découvrir.
 
L'intérêt culturel et historique : la randonnée étant avant tout équestre, il ne s'agit pas d'un voyage culturel en tant que tel. Toutefois, Nicolas, le guide, n'hésite pas à expliquer de manière intéressante si on le lui demande, même à partager et à ouvrir la discussion. Attention, Nicolas n'est pas a priori du genre disert. Ne pas attendre, donc, un guide… touristique comme on l'entend d'ordinaire ! Ceci dit, le dépaysement se fait de toute façon par le fait d'être entouré de ce qui ne nous est pas familier : paysages, architecture, vie des villes et villages traversés, types de petits commerces, religion (muezzin bien sonore !) Il y a donc en soi un intérêt culturel à voir et à "vivre" autre chose durant huit jours. Istanbul mériterait sans doute trois jours pour être visitée exclusivement. A défaut de le pouvoir à ce moment de la randonnée, y revenir exprès !
 
L'intendance : un gros bémol sur le transport par Turkish Airlines. Du retard à l'aller au départ de Paris (ça arrive !) En revanche, 12h de retard en cumulé au retour sur les deux trajets Kayseri-Istanbul / Istanbul-Paris, avec en plus un bagage enregistré neuf… et arrivé détérioré. Du personnel au sol peu plaisant qui a attendu d'avoir quasiment tout un aéroport à dos pour daigner prendre en charge les passagers (service d'un repas), mais sans jamais nous informer de quoi que ce soit. Il aura fallu la menace grandissante des passagers lassés (car il semble que tous les vols de la Turkish aient subi le même sort ce jour-là), pour décoller enfin à 1h du matin. Rien à redire sur les hébergements : les chambres d'hôtes sont jolies (voire originales, laissons découvrir aux futurs randonneurs !), propres et dotées de tout ce qu'il faut. L'accueil a toujours été parfait : souriant, chaleureux et attentif. Les repas très bien aussi, voire copieux pour les petits déjeuners surtout, sous forme de buffets bien garnis.
 
Les guides : nous étions 14 cavaliers venus de Hollande, du Lichtenstein, d'Allemagne et de France. Le groupe a donc été scindé en 2 : un groupe qui randonnait sous la forme "bivouac", l'autre sous celle "chambres d'hôtes". Le guide de mon groupe était Nicolas, Connie étant chargée du groupe "bivouac". Les deux groupes se croisent au cours d'une journée, mais ne se retrouvent vraiment qu'à l'arrivée le soir, pour un moment autour du thé. Nicolas n'est spontanément ni très liant ni très démonstratif, ce qui ne m'a personnellement pas dérangée, mais en a dérouté certains. Toutefois, il est intéressant d'échanger avec lui car il a beaucoup voyagé et se révèle à la fois posé dans ses vues, et ouvert à la "nouveauté partagée".
 
Les chevaux : cavalerie composée exclusivement de juments locales, bien entretenues, fiables, bien dans leurs têtes, mais qui ont tendance à taper. Gare aux distances ! Les galops n'ont pas été si fréquents que cela, le type de sol ne le permet de toute façon pas toujours. Certains passages en descentes et en montées étant très raides et étroits, il faut chaque jour marcher environ 1h en cumulé, chevaux en mains. Sans être une randonnée sportive présentant de difficulté majeure, une bonne forme physique est indispensable. Les pauses, en cours de journée, sont fréquentes car nécessaires aux chevaux qui ont besoin de reprendre souffle. Chaque cavalier est responsable de son cheval qu'il panse, selle, fait boire et nourrit chaque jour au départ et à l'arrivée. Attention aux "bagages" que vous prévoyez d'avoir à cheval, car tout doit tenir dans les petites sacoches accrochées au tapis de selle : longe, cure-pied, brosse, sac de pique-nique de midi et gourde d'eau. Autrement dit, c'est vite plein et l'appareil photo (oh pourtant combien indispensable !), ne devra donc pas se révéler trop volumineux sous peine de devoir y renoncer.

NOTE : 17/20